Partager

Notre étude inédite sur la taxation des profiteurs de crise

Actualité 17 décembre 2021

La crise sociale engendrée par le Covid a précarisé les plus fragiles. Mais certaines multinationales n’ont pas connu la crise et ont même vu leurs profits exploser. L’une de nos propositions pour financer la sortie de crise Covid, c’est de taxer ces profiteurs de crise ! Cela s’est déjà fait dans l’Histoire et notamment en France lors de la première guerre mondiale, avec un taux de 50%.

Avec mes collègues du groupe de la Gauche au Parlement européen, nous avons commandé une étude, réalisée par trois chercheurs indépendants afin d’imaginer les modalités concrètes de mise en œuvre d’une telle taxe et surtout pour calculer combien cela pourrait nous rapporter ! C’est la première fois qu’une étude porte sur ce sujet et vous allez voir que les résultats sont très intéressants !

Principaux résultats :

  • L'étude se base sur les multinationales ayant une présence dans l'UE et qui ont un CA de plus de 80 millions d'euros.

  • Au niveau mondial, ces entreprises ont fait 364 milliards d’euros de profits exceptionnels en 2020 (14,7% de leur profits en 2020). Si on prend celles dont le siège social est eFrance, c'est 20,4 milliards d’euros. Si on répartit ces profits exceptionnels en fonction du nombre d'employés dans chaque pays (méthodologie utilisée par les auteurs pour répartir les recettes de la taxe par pays), cela ferait 11 milliards d'euros pour la France. 

  • Une taxe avec un taux de 50% sur ces profits exceptionnels rapporterait 182 milliards d’euros au niveau mondial.

  • Au niveau européen, cette taxe rapporterait 15 milliards d’euros avec un taux de 30%, 25 milliards d’euros avec un taux de 50% et même 35,2 milliards d’euros avec un taux de 70% !

  • Au niveau français, les recettes seraient de 3,3 milliards d’euros avec un taux de 30%, de 5,6 milliards d’euros avec un taux de 50% et de 7,8 milliards d’euros avec un taux de 70% !

  • Notre étude ne cite pas les profits exceptionnels d'entreprises en particulier, car ces données ne sont malheureusement pas publiques. Mais nous pouvons nous référer à d'autres rapports pour avoir des données sur ces points-là : 

    • Rapport Oxfam de septembre 2020 : les profits exceptionnels des GAFAM seront de 46 milliards de dollars en 2020. 6 groupes pharmaceutiques ont fait à eux seuls 12 milliards de dollars de profits exceptionnels. Et Jeff Bezos aurait pu donner un bonus de 105 000 $ à chacun de ses 876 000 employés tout en restant aussi riche qu'avant la pandémie.

    • Rapport de l'Assemblée nationale accompagnant la proposition de loi de Mathilde Panot (qui proposait de taxer à 50% les profits exceptionnels de crise) : Sanofi a augmenté ses profits de 340% entre 2019 et 2020, faisant ainsi un profit exceptionnel de 9,5 milliards d'euros en 2020. Tout ça en annonçant en juin 2020 qu'ils allaient supprimer 1700 postes, dont 1000 en France et 360 dans la recherche. D'autres entreprises ont réalisé des profits exceptionnels (voir tableau complet ci-après) :



  • En se basant sur les chiffres du rapport “Observatoire des multinationales 2021” on voit que ces 5,6 milliards d’euros de recettes correspondent au coût de :

    • Construction de 11 hôpitaux

    • Recrutement de 105 500 personnels soignants et non-soignant

    • Construction de 4 000 km de voies ferrées TER

    • Construction de 143 lycées


Retrouvez le PDF de l’étude complète ici

L'économie au service des peuples

13 févr. 2024
Tribune « Sortons des accords de libre-échange, assumons le protectionnisme écologique »
Pour l’eurodéputée LFI Manon Aubry, les annonces de l’exécutif pour répondre à la colère des agriculteurs passent à côté du défi de la transformation agricole. Elle condamne les accords de libre-échange et la concurrence déloyale ainsi créée, et assume défendre un « protectionnisme écologique ».
22 janv. 2024
POINT DE VUE. « L’Europe, à l’aube d’une cure d’austérité sans précédent »
Pour l’eurodéputée (LFI) Manon Aubry, la fin de la suspension – pour cause de crise sanitaire et énergétique — des règles budgétaires inscrites dans les traités européens va engendrer le retour de l’austérité, dont les services publics français seront les premières victimes.

Autour des mêmes combats

13 février 2024

Tribune « Sortons des accords de libre-échange, assumons le protectionnisme écologique »

Pour l’eurodéputée LFI Manon Aubry, les annonces de l’exécutif pour répondre à la colère des agriculteurs passent à côté du défi de la transformation agricole. Elle condamne les accords de libre-échange et la concurrence déloyale ainsi créée, et assume défendre un « protectionnisme écologique ».
22 janvier 2024

POINT DE VUE. « L’Europe, à l’aube d’une cure d’austérité sans précédent »

Pour l’eurodéputée (LFI) Manon Aubry, la fin de la suspension – pour cause de crise sanitaire et énergétique — des règles budgétaires inscrites dans les traités européens va engendrer le retour de l’austérité, dont les services publics français seront les premières victimes.
15 septembre 2023

Tribune : Les jeunes construisent l’union de la Nupes aux européennes, suivons leur exemple !

Des députés de toute la Nupes, dont Manon Aubry, Karima Delli et Jérôme Guedj, s’engagent à soutenir les organisations de jeunesse de LFI, du PS, d’EE-LV et de Génération.s qui ont présenté 166 propositions communes en vue des élections européennes.
17 mai 2023

Plan de com du gouvernement pour “lutter contre l’évasion fiscale”, mais sans toucher aux plus riches !

Le Gouvernement ne sait pas comment se sortir de cette impasse : personne n’accepte sa réforme injuste des retraites. Il tente donc d’allumer des contre-feux. L’un des derniers en date ? La présentation d’un plan de lutte contre la fraude fiscale par le ministre du budget Gabriel Attal. Ce dernier indique même dans une interview accordée au journal Le Monde : « Notre priorité : faire payer ce qu’ils doivent aux ultrariches et aux multinationales qui fraudent ». Tiens et voilà que le gouvernement découvre qu’il y a des évadés fiscaux et que les ultra-riches qui ne paient pas leurs impôts dans notre pays… Eureka ?
5 mai 2023

ALERTE : LA PIRE CURE D’AUSTÉRITÉ & CASSE SOCIALE ARRIVENT

Vous avez aimé la réforme des retraites jusque 64 ans ? Vous aimerez encore + la cure d’austérité sans précédent qui s’annonce dont personne ne parle et qui pourrait nous forcer à travailler encore bien plus longtemps !
1 mars 2023

Tout pour les actionnaires, rien pour les salaires !

Quand on mène une politique tout entière tournée vers la conservation des intérêts d’une petite minorité, et que le peuple commence à montrer de sérieux signes d’impatience, il faut bien faire diversion. C’est ce que fait le gouvernement en abattant sa carte partage des richesses produites par les entreprises (aka. Le « partage de la valeur ajoutée ») alors que l’inflation galope toujours, que les records des profits du CAC 40 tombent les uns après les autres et que des millions de Français défilent contre une réforme des retraites aussi socialement régressive qu’elle est économiquement injustifiée. Décryptage de la nouvelle arnaque du gouvernement pour nous faire détourner le regard de sa politique injuste où ils préfèrent nous faire travailler de plus plutôt qu’un vrai partage des richesses.

Vous pouvez lire aussi

Restez informés

Nous utilisons Mailchimp comme plate-forme marketing. En cliquant ci-dessus pour vous abonner, vous reconnaissez que vos informations seront transférées à Mailchimp pour en savoir plus sur la politique de protection des données de Mailchimp.
Vous pouvez vous désinscrire à tout moment en cliquant sur le lien en bas de nos emails. Pour avoir plus d'informations sur notre politique de protection des données personnelles, vous pouvez visiter notre site internet

Données personnelles

Les cookies permettent d'améliorer votre experience et facilitent la réactivité de notre site. Sur notre site, un cookie est actif : Google Analytics. Il récolte des données statistiques anonymes sur le site. Lorsque vous visitez le site de Manon Aubry, une seule donnée personnelle vous concernant est collectée avec ce cookie, il s'agit de votre adresse IP, mais celle-ci est anonymisée automatiquement par le système sans possibilité d'identification de la personne concernée. Si vous ne souhaitez pas que notre site utilise ce cookie, vous pouvez le refuser ci-après.