Retrait de l'Union européenne du Groupe d'étude international du caoutchouc
La Commission et le Conseil proposent le retrait de l’UE du Groupe international d’études du caoutchouc, répondant ainsi à un constat de perte de pertinence de cette organisation : elle ne représente plus qu’une faible part de la production et de la consommation mondiales et son poids politique est devenu limité, et cela depuis le départ de poids lourds tels que les États-Unis, la Thaïlande et la Malaisie, qui représentaient l’essentiel de la production mondiale.
Cependant, cette sortie pourrait entraîner un recul de la coopération multilatérale dans un secteur stratégique pour l’environnement et les droits sociaux, de réduire la transparence statistique et de priver l’UE d’un espace d’influence, notamment sur les questions de durabilité du caoutchouc (déforestation, conditions de travail). L’UE aurait pu utiliser son poids pour impulser une réforme et un élargissement de l’institution, plutôt que d’abandonner cette enceinte.
En conséquence, si les critiques de la Commission sont fondées, le retrait peut apparaître prématuré et envoyer un signal négatif quant à l’engagement européen en faveur du dialogue multilatéral et de la régulation durable des matières premières.
J’ai donc voté contre ce rapport.